© 2015 Christina Hobbs and Lauren Billings
CHAPITRE 2
Oliver
– QUAND AS-TU APPRIS la nouvelle, Oliver ?
Je
regarde de l’autre côté de la table et souris :
– Apprendre
quoi, Harlow ?
– Ne
joue pas les imbéciles. (Elle jette un coup d’œil au bar pour s’assurer que
Lola s’y trouve toujours.) Quand as-tu appris que Razor Fish allait être adapté au
cinéma ?
Elle
nous dévisage l’un après l’autre, Joe et moi. Joe se penche pour prendre une
énorme bouchée de son burger, me laissant le soin de répondre.
– Aujourd’hui.
C’est
bien essayé, mais dans la mesure où Lola n’est au courant que depuis ce matin,
Harlow veut connaître l’heure exacte.
Elle
plisse les yeux mais retient une réplique cinglante – Lola revient avec un
plateau de shots. Cette dernière me jette un petit regard et sourit avec
malice. Je ne sais pas si elle s’en rend compte. Les coins de sa bouche se
relèvent légèrement, elle baisse les yeux puis bat lentement des paupières,
comme si elle me prenait en photo. Et si c’était le cas, on verrait un homme
profondément, désespérément amoureux, sur le cliché.
Dans
The Amazing Spiderman, quand on parle de Mary
Jane Watson pour la
première fois, ni le lecteur ni Peter Parker ne distinguent son visage.
Tout ce que Peter sait, c’est que « cette jeune fille tellement
charmante » plaît à sa tante.
Peter
n’est pas intéressé. Si sa tante la trouve jolie, ce ne sera pas son cas. Il en
est persuadé.
Sur la
vignette où son visage est enfin révélé, Peter réalise à quel point elle est
belle. Il se prend une grande claque : jusque-là, Peter s’est comporté
comme un idiot.
C’est
une bonne analogie pour décrire ma relation avec Lorelei Castle. J’ai été marié
à Lola pendant
exactement treize heures et demie. Si j’avais été un peu plus malin, j’en
aurais profité au lieu d’estimer, parce qu’elle portait une robe courte et buvait
des cocktails à Vegas, que ce n’était pas une fille pour moi.
Ce
soir-là, nous étions tous
ivres… et nous nous
sommes tous mariés sur un coup de tête. Pendant que nos amis profanaient nos
chambres d’hôtel – et s’épuisaient mutuellement –, Lola et moi nous
sommes promenés en parlant de tout et de rien.
Il est
facile de se confier à un parfait étranger, encore davantage quand on a bu. Au
milieu de la nuit, je me suis senti soudain très proche d’elle. Les lumières du
Strip s’atténuaient, dévoilant les dessous moins glorieux de la ville.
Lola s’est arrêtée
pour me dévisager. La lumière faisait briller le petit diamant qui orne
le dessus de sa lèvre supérieure. Sa bouche rose dénuée de toute trace de rouge
à lèvres m’obsédait,
mais j’étais revenu sur Terre, déjà concentré sur les annulations du lendemain.
Elle m’a demandé calmement si je voulais prendre une chambre quelque part. Tous
les deux.
Mais… ce
n’était pas ce que je voulais. Au moment où elle m’a fait cette suggestion, je
savais déjà que Lola était le genre de fille en mesure de me bouleverser.
À son
retour à San Diego, tout s’est accéléré. D’abord, sa bande dessinée,
Razor Fish, a été publiée et s’est
très rapidement hissée dans les dix meilleures ventes de comics. Puis l’album
est devenu grand public, il a fait son apparition dans les librairies non
spécialisées. Le New
York Times a parlé de « futur blockbuster », avant même que les
droits de sa bande dessinée soient achetés par un prestigieux studio de cinéma.
Aujourd’hui, elle a rencontré les producteurs prêts à investir des millions
dans le projet.
Je suis
à peu près sûr qu’elle ne dispose pas de la moindre seconde à accorder à ses
histoires de cœur et je le comprends. J’y pense assez pour deux.
Lola
glisse un verre rempli d’un alcool verdâtre devant moi et lance :
– Je
ne sais pas qui a inventé la tradition obligeant la fille qui fête son
anniversaire à découper le gâteau… Ou cette nouvelle version selon laquelle la
fille dont le film va sortir paie les shots. Je ne suis pas d’accord.
– Non,
objecte Mia. Ce serait plutôt : la fille qui s’apprête à déménager à
Hollywood qui achète les shots.
– Histoire
de faire pénitence. À l’avance, ajoute Harlow.
Nous lui
jetons tous un regard sceptique. Toute l’existence d’Harlow est liée à
Hollywood. Issue d’une mère actrice et d’un père réalisateur ayant raflé
plusieurs Oscars, mariée à un type qui s’apprête à devenir la star de la Chaîne
Aventure, nous devons penser la même chose. Si l’ancrage à Hollywood est
déterminant pour savoir qui paiera l’addition, Harlow n’y coupera pas.
Comme si
elle lisait dans nos pensées, elle s’écrie :
– Ne
dites rien ! Je paie la prochaine tournée.
Nous
levons tous nos verres, Harlow porte un toast :
– À
la personne la plus impressionnante du monde : Lorelei Louise Castle.
Écrase-les tous !
Je
m’écrie :
– Hourra,
hourra !
Lola
croise mon regard, me souriant une fois de plus comme si nous étions seuls au
monde.
Nos
verres s’entrechoquent – Harlow, Mia, Joe, Lola et moi avalons nos shots.
Nous frissonnons d’horreur.
La
colocataire de Lola, London, halète :
– Chartreuse
verte. (Elle tousse en ramenant ses cheveux blonds dans un chignon
flou au sommet de son crâne. Il remue quand elle secoue la tête.) Ça devrait
être interdit.
J’acquiesce :
– Seigneur,
c’est horrible.
– J’ai
demandé à Fred de créer un cocktail appelé « Célébration », explique
Lola avec une grimace, en s’essuyant la bouche du dos de la main. Désolée. J’ai
envie de prendre une douche maintenant.
Mia
tousse.
– Fred
doit associer célébration et douleur.
Elle
attrape ma bière et en boit une gorgée avant de se tourner vers Lola. J’ai
rarement l’occasion de voir Mia sans qu’Ansel soit accroché à elle comme un
noyé, j’apprécie de pouvoir lui parler. C’est une fille très douce et délicate,
le genre de petite sœur rêvée que l’on aurait envie de prendre sous son aile.
Elle
continue :
– Alors,
Madame Hollywood, raconte-nous ce matin !
Lola
soupire, boit une gorgée d’eau et hausse les épaules.
– Honnêtement,
je n’arrive pas à y croire.
Je me
laisse aller sur la banquette et l’écoute avec tendresse répéter les détails
que je connais déjà. Même si je les avais entendus cent fois, j’aurais encore
du mal à y croire. Je ne peux pas imaginer ce qu’elle ressent.
Lola,
qui, de son propre aveu, passe plus de temps à parler aux personnages qui
peuplent son imagination qu’aux individus qui l’entourent, a tout d’une fille
brillante. Chaque fois que nous discutons de ses bandes dessinées, je tente de
me maîtriser. Je suis influencé par l’affection que je lui porte et je ne peux pas passer
ma vie à gloser sur son génie créatif. Pour couronner le tout, c’est la fille
la plus intelligente et la plus sexy que je connaisse. Je ne rate jamais une
occasion d’expliquer à mes clients à quel point sa bande dessinée est
rafraîchissante, totalement avant-gardiste. Faire son éloge se révèle
jubilatoire.
Avec
Razor Fish, j’ai retrouvé le frisson
que j’ai ressenti en ouvrant ma première bande dessinée, enfant.
Lola
n’est toujours pas descendue de son petit nuage, étourdie par les bureaux
hallucinants, plaisantant à propos du début tendu de la réunion avant l’arrivée
providentielle d’Austin. J’ai besoin de prendre un peu de recul. J’avale une
gorgée de bière en réfléchissant aux conséquences de ces événements pour elle.
La vie de Lola est sur le point de changer. Ce qui était resté jusque-là une
passion pour elle devient un travail à part entière – qui suscitera des
tensions et des problèmes que je connais plus qu’elle ne s’en doute. Lola est
pleine de talents, mais elle n’est pas encore entrée dans l’arène : à Hollywood,
les rêves se réalisent ou se brisent pour toujours. J’aimerais parvenir à
refouler le réflexe qui me pousse à m’inquiéter pour elle, à imaginer que les
choses puissent mal tourner. Cela pourrait l’anéantir ou du moins bloquer sa
créativité, si nécessaire à son existence. Et tout ça pour quoi ? Une
maison de rêve et quelques voitures ?
J’aimerais
la protéger, lui conseiller d’écouter les voix de son esprit, parce que les
créatures imaginaires de Lola ont plus de profondeur que la plupart des
personnes qui l’ont entourée, surtout pendant son enfance. J’ai vécu une
expérience similaire, en grandissant sans frères et sœurs, avec des parents
absents. Mes grands-parents m’ont récupéré quand j’étais enfant, mais à huit
ans, je m’intéressais davantage à Superman ou à Batman qu’à ce que ma
grand-mère regardait à la télévision ou aux gens qui venaient à la boutique de
mon grand-père.
Elle
arrive à la fin de ses explications – les détails logistiques pleuvent,
les faits sont moins précis, le jargon prend le dessus – quand son
téléphone s’illumine sur la table. Elle baisse les yeux et sursaute sur la
banquette avant de me regarder longuement.
– C’est
Austin !
Elle
me dévisage. Moi, pas Harlow,
London ou Mia. Mon cœur bat plus fort, ma poitrine se réchauffe.
Je
désigne le téléphone du menton :
– Réponds !
Les
mains tremblantes, elle l’attrape, manquant le faire tomber de la table, avant
de répondre à la dernière minute.
– Allô ?
Je
n’entends pas la réponse à l’autre bout du fil, je ne peux donc pas deviner ce
qui la fait rougir et sourire avant de répliquer :
– Salut
Austin. Désolée, non. J’ai failli rater ton appel.
Elle
écoute attentivement, nous la scrutons tous en nous concentrant pour deviner le reste de la
conversation.
– Je
suis toujours un peu sous le choc, mais ça va. (Elle lève les yeux vers nous.)
Oui, je suis dans un bar avec des amis… un petit bar de quartier… à San
Diego ! (Elle rit.) Ce n’est vraiment pas à côté, Austin !
Quoi ?
Je fixe
Harlow qui se tourne vers moi au même instant. Nous n’avons pas besoin de parler
pour savoir que nous pensons la même chose. Il ne va quand même pas venir
jusqu’ici ? Je jette un coup d’œil à ma montre : il est presque dix
heures, c’est au moins à deux heures de route.
– Je
suis ravie, moi aussi. (Elle joue avec sa boucle d’oreille.) Pour tout dire, je n’ai
jamais écrit le moindre scénario, donc j’écouterai toutes tes suggestions.
Elle
glousse.
Glousse.
À
nouveau, mon regard croise celui d’Harlow.
Lola
glousse avec nous. Elle ne glousse pas avec
des gens qu’elle vient de rencontrer. À moins que cette personne ne soit moi, à
Vegas – et je préfère penser que cette situation était unique, putain.
– Je
suis impatiente de les entendre… Non, pas du tout, tous les avis sont
importants… Je sais, désolée. Il y a du bruit ici… D’accord, je n’oublierai
pas. (Elle hoche la tête.) Oui ! Promis ! (Elle glousse encore,
putain.) D’accord… d’accord… Salut.
Elle
raccroche et soupire en me regardant.
– C’était
Austin.
Je
ricane :
– J’avais
cru comprendre.
Même si
ça me rend malade, je comprends son enthousiasme. Il lui est agréable de
ressentir une complicité pareille avec la personne qui contribuera à donner une
ampleur internationale
à son album.
– Il
ne va pas venir de Los Angeles en voiture, si ? demande London d’une voix
suspicieuse (si je ne m’abuse).
J’ai
toujours apprécié London.
– Non,
non ! répond Lola en souriant. C’était une plaisanterie.
Pendant
quelques secondes, nous la fixons sans rien dire.
Harlow
brise le silence :
– Alors,
pourquoi t’a-t-il appelée, bordel ?
Lola
lève des yeux étonnés.
– Euh…
Il voulait prendre de mes nouvelles après notre entrevue… Il m’a parlé de ses
idées pour le premier volet.
Je
répète :
– Le
premier volet ?
Émue,
elle hoche la tête rapidement. Une mèche de ses longs cheveux effleure ses
lèvres. Je ne peux pas me retenir de la replacer. Lola a le même réflexe, ses
doigts se posent sur ses lèvres avant les miens.
Je
retire ma main, les yeux d’Harlow lancent des éclairs. Je reste concentré sur
Lola dont l’expression est indéchiffrable.
– Bordel,
Oliver.
À côté
de nous, London attrape son téléphone.
– Je
vais faire une recherche sur cet Austin Adams.
J’ai
toujours vraiment
apprécié London. Je
murmure, plus doucement :
– Le
premier volet ?
– Il
m’a dit qu’il envisageait une adaptation en trois volets, s’écrie-t-elle d’une voix
aiguë. Et il veut partager ses idées avec moi.
Harlow
jure, Mia pousse un cri perçant, Joe lui sourit, mais Lola se cache le visage
dans les mains avec un frisson de panique.
– Bordel
de merde ! s’écrie London. Ce type est sexy !
Elle
tourne son téléphone vers nous.
Finalement,
je n’apprécie peut-être pas London autant que je le pensais.
L’ignorant,
je saisis les mains de Lola et lui rappelle d’une voix apaisante :
– C’est
une excellente nouvelle. (Mais je ne peux pas m’empêcher de continuer.) Il veut
en parler maintenant ? Tu vas retourner à Los Angeles demain ?
Elle
secoue la tête.
– En
discuter au téléphone suffira certainement. J’ai du mal à me figurer comment
coécrire un scénario, alors trois… Je vais avoir besoin d’aide.
Elle
plaque la main contre sa bouche.
– Pour
celui-là, la collaboration est essentielle. N’est-ce pas ce qu’Austin t’a dit
aujourd’hui ? (La voir aussi inquiète m’oblige à brider mes
propres appréhensions.) Au deuxième ou au troisième film, tu seras sûrement bien plus en
confiance. Mais c’est génial !
Elle
hoche la tête avec l’air de boire mes paroles, puis ses épaules s’affaissent.
Elle laisse échapper un petit rire sans indulgence pour elle-même.
– Je
ne sais pas par où commencer.
Sa main
moite et tremblante se pose sur la mienne.
– Tu
vas commencer par boire un verre supplémentaire, lance Harlow, imperturbable.
Elle
s’éloigne pour commander de nouveaux shots. Joe effleure le cou de Lola :
– Lola,
tu es une rose sur un tas de fumier. Tu vas réussir.
J’acquiesce
et renchéris :
– Bien
sûr. Personne ne connaît cette histoire mieux que toi. Tu es là pour les
guider. Les autres ne sont rien que des experts en cinéma.
Elle
soupire et me regarde comme si sa survie en dépendait.
– D’accord.
D’accord, répète-t-elle.
Finalement,
nous ingurgitons cinq shots chacun. La conversation dérive des grandes
nouvelles de Lola à un débat sans queue ni tête à propos de la fin du monde.
Comme toujours, ça vient de Joe. L’adorable Lola rebondit, à grand renfort
d’éclats de rire, sur chaque suggestion passionnée – zombies, champ
électromagnétique, invasion d’extraterrestres. À la fin de la soirée, j’ai
l’impression qu’elle a oublié toutes ses préoccupations.
– Je
vous le dis, ça sera le bétail, putain. (Joe manque renverser le verre de vin
d’Harlow en esquissant un geste de destruction totale.) Une maladie liée aux
vaches ou aux porcs. Peut-être à la volaille.
– La
rage, propose Mia d’une voix traînante.
– Non,
non, pas la rage. Une maladie
inconnue !
– Tu
es un véritable rayon de soleil, réplique London en lui donnant une tape sur
l’épaule.
– C’est
couru d’avance. Ces putains de poulets vont causer notre perte.
Lola
fait mine de se tirer une balle dans la tête et s’effondre dans mes bras en simulant
des convulsions. Ses cheveux effleurent ma peau nue. Pour la première fois, je
ne résiste pas au désir de les toucher, je plonge les doigts dans sa chevelure
brune.
Soudain,
elle me regarde.
– Oliver
a trop bu, marmonne-t-elle.
Je dois
être le seul à l’entendre. Sans réfléchir, je me mets à sourire, comme chaque fois
qu’elle est près de moi.
– Pourquoi
dis-tu ça ?
– Parce
que tu me touches, murmure-t-elle.
– Je
te touche tout le temps.
Elle
secoue la tête lentement contre mon bras avant de se redresser sur la
banquette.
– Comme
un copain. Là, c’était différent.
Mon sang
se met à bouillir dans mes veines.
– Vraiment ?
– Hum,
hum, acquiesce-t-elle.
Ses
paupières lourdes lui donnent l’air de somnoler.
– Désolé,
Lola love.
Je
repousse sa frange de la main. Théâtrale, elle secoue la tête.
– Ne
le sois pas. Tu es mon héros.
J’éclate
de rire, mais elle sursaute et se rassied tout à coup.
– Je
suis sérieuse. Que ferais-je sans toi ? (Elle désigne Harlow.) Elle est
mariée. (Elle désigne Mia.) Elle
aussi est mariée.
Apparemment,
London nous a entendus puisqu’elle glisse :
– Je
ne suis pas mariée.
– Non,
réplique Lola avec un large sourire de fille ivre. Mais tu passes ton temps à
surfer. À servir au bar. À repousser les hommes.
Joe
hoche la tête, London lui donne une petite tape sur la poitrine.
– Donc,
Oliver est mon héros. (Elle se tourne vers moi.) Mon roc. Mon roc inébranlable.
(Elle fronce les sourcils.) Mon exutoire ?
– Ta
conscience.
– C’est
vrai, ça ! (Lola chuchote et approche
la bouche de mon oreille. Si près que mon cœur bat à toute vitesse dans ma
poitrine.) Ne me quitte jamais.
– Jamais.
Seigneur,
j’en suis incapable. Je voudrais la prendre dans mes bras pour la protéger de
tous les gens hypocrites et avides qu’elle rencontrera forcément.
– Ne me quitte pas, m’avertit-elle en me
pointant du doigt.
Je me
penche pour embrasser son doigt inquisiteur. Ses yeux s’ouvrent très grands.
– Jamais.
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J'espère que vous aimez déjà Loliver, sinon je serais déçue. J'ai déjà posté le CHAPITRE 1 de Dark Wild Night hier sur le blog donc allez y jeter un coup d’œil ! N'oubliez pas que je poste des extraits inédits sur Empowr et que j'ai posté le début du CHAPITRE 3 du roman :D LET'S GO : empowr.com/christinalaurenfrance