mardi 29 septembre 2015

Un grand extrait 100% #Loliver

#‎Loliver‬ arrivent dans 2 jours en France ! Voici un extrait qui vous mettra sûrement en appétit :

© 2015 Christina Hobbs and Lauren Billings

Chapitre 7

Lola

NOUS LAISSONS LA VOITURE D’OLIVER à l’hôtel et marchons quelques blocs jusqu’au bistrot « très simple » que nous a conseillé le concierge – il n’a pas menti, le troquet mal éclairé ne sort en rien de l’ordinaire. Au centre de la salle, un bar ovale, quelques tables hautes d’un côté et, de l’autre, une scène avec de l’espace pour danser. Mais ce soir il n’y a ni groupe ni attroupement de fans. Quasiment personne.
J’ai bu seulement un verre à la Soho House, mais je me sens groggy, légère, distraite par les battements permanents de mon cœur et la présence d’Oliver pendant ces micro-vacances. En dehors de notre quotidien millimétré, loin de chez nous, tout semble soudain possible.
Nous pourrions rester à L.A. une semaine.
Nous pourrions faire comme si nous n’avions aucune responsabilité, ici ou chez nous.
Tout pourrait changer entre nous.
La vignette montre la fille, tombant en arrière : les bras écartés, les yeux clos.
Il choisit deux sièges au bar et m’aide à retirer mon manteau avant de s’installer. La sensation de ses mains m’électrise, elles sont fermes et sûres, elles ne tremblent pas en effleurant mon cou ou en prenant mon manteau. Il pose la main sur mon épaule dénudée :
– Ça te va, ici ?
J’aimerais lui demander de préciser, mais il fait un signe vers le tabouret et je réalise qu’il parle de l’endroit où nous nous trouvons et non de sa main sur mon épaule, ou du brouillage des limites de notre relation platonique.
– Très bien.
Il jette un coup d’œil au barman, lui fait signe de venir. Nous attendons en silence, l’homme nettoie un verre, le range et avance dans notre direction.
Nous ressemblons à un couple.
– Tu prendras un Manhattan ? demande Oliver.
– Oui, s’il te plaît.
Il en commande deux, remercie le barman et se tourne vers moi. Les palpitations de mon cœur s’accélèrent, j’aimerais me faire toute petite et glisser sous sa peau. Seigneur. Est-ce la définition de la passion ? Le cœur devient hybride, à moitié vôtre, à moitié sien. Le mien bat fort, comme pour s’échapper de ma poitrine. J’aimerais posséder son cœur.
Oliver interrompt mon monologue intérieur.
– Comment te sens-tu ?
Mon rythme cardiaque s’intensifie, je rougis. Derrière la joie qui m’envahit se profile une sensation moins plaisante : la peur.
L’odeur du pain frais me fait saliver.
Chaque fois que je croise un crayon, je le saisis.
Quand je désire quelqu’un, je m’inquiète.
Que se passe-t-il lorsqu’on ne parvient plus à réfléchir clairement ? Le cœur hybride dépérit en nous laissant avec seulement la moitié de ce dont nous avons besoin ?
Il doit sentir ma gêne, il me touche la joue pour que je le regarde à nouveau.
– Je parlais du film, Lola love. Du livre. De ce soir.
– Oh. (Quelle imbécile ! La panique me quitte, je me mets à sourire. Oliver éclate de rire.) C’est génial, non ?
– Je te connaissais à peine avant le début de cette aventure. Razor est sorti peu de temps après Vegas, quelle tempête depuis la publication ! Tu ne semblais pas y croire, au début. J’aurais aimé connaître la Lola d’avant. Avant même la signature du contrat.
– C’était une étudiante qui angoissait à cause des partiels et de son loyer.
Il hoche la tête et contemple ma bouche. Ouvertement.

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